Bijagos
Bijagos, paradis décharné de Guinée-Bissau
Il y aurait, là, la plage de sable fin, l’eau transparente et les palmiers, l’opulence que l’océan charrie, la vie, simple et douce, qui s’écoulerait. Il y aurait l’insouciance, l’indolence, l’insoumission peut-être aux contemporaines exigences, pas de vitesse, ici, pas d’urgences.
Voilà ce qu’il y aurait, sans doute; si l’Homme n’était pas l’Homme, et le pire avec lui. Les guerres, les famines, la corruption, les trafics de drogue ont décharné l’archipel, où l’hôpital s’éclaire à la bougie et les bâtiments s’étiolent doucement.
Restent les buffles, qui s’alanguissent à la nuit tombée dans le sable humide, ces pêcheurs et leurs familles, aussi, que Jeanne Taris a suivis pour raconter un paradis. Perdu.
Jean Berthelot de La Glétais
Bijagos